Les réseaux sociaux dans la communication des départements

Facebook, Snapchat, TikTok, ces mastodontes des médias sociaux semblent rencontrer des difficultés, dues à la perte ou au vieillissement de leur audience mais aussi à des problèmes de sécurité et de protection des données. Les départements seront-ils contraints à revoir leur stratégie de communication sur les réseaux sociaux ?

Facebook, le réseau le préféré des collectivités est en difficulté

Facebook rencontre des difficultés croissantes, notamment en raison de la perte d'utilisateurs, en particulier parmi les moins de 30 ans. Son audience vieillit rapidement, les utilisateurs les plus actifs de Facebook ont maintenant en moyenne plus de 40 ans et ce n’est pas le “Metaverse” qui va inverser la tendance. Les départements vont devoir s’adapter rapidement pour atteindre l’ensemble de leur public.

Snapchat et Tiktok en difficulté aussi

De même, Snapchat a connu une baisse de popularité auprès des jeunes, qui constituent la majorité de son audience. Les raisons de cette baisse peuvent être attribuées à la concurrence de TikTok, qui offre une expérience utilisateur plus divertissante et moins éphémère.

TikTok, malgré sa croissance explosive depuis 2016, a été confronté à des problèmes de sécurité et de protection des données. En réponse à ces inquiétudes, plusieurs institutions européennes ont interdit son utilisation sur leurs réseaux et appareils. Dans ces conditions, il est difficile d'envisager que l'application s'impose au sein des administrations publiques françaises, y compris au niveau départemental.

3000 collectivités ne communiquent que sur les réseaux

D'après une étude récente, environ 3000 collectivités ont choisi de ne communiquer qu'à travers les réseaux sociaux, sans prendre en compte les risques associés à cette stratégie. Cela peut être compréhensible étant donné la facilité d'utilisation de ces plateformes et la portée potentielle qu'elles offrent.

Cependant, la volatilité des utilisateurs des réseaux sociaux et les changements fréquents dans les algorithmes des plateformes peuvent avoir des conséquences négatives pour les services communication des départements qui ont mis tous leurs œufs dans le même panier.

Retrouver une indépendance

Les administrations départementales doivent prendre en compte les limites inhérentes aux réseaux sociaux ainsi que les risques liés à l'extrême volatilité de leur audience. La solution réside dans la diversification des canaux de communication, mais cela soulève la question des moyens, le mix-média devenant une véritable problématique pour les territoires.

Et si les conseils départementaux regagnaient en indépendance et en maîtrise en envisageant des alternatives aux réseaux sociaux ? Il est possible pour eux d'imaginer des applications mobiles engageantes et innovantes pour communiquer plus efficacement avec leur audience cible, qu'il s'agisse des habitants des zones rurales ou urbaines de leur territoire.

Face aux défis posés par les réseaux sociaux, les conseils départementaux ont l'opportunité de repenser leur stratégie de communication digitale. En développant leurs propres outils numériques, comme des applications mobiles dédiées, ils peuvent non seulement gagner en indépendance mais aussi offrir un service plus personnalisé et adapté aux besoins spécifiques de leur territoire, qu'il s'agisse d'informer sur les services publics locaux, de promouvoir les événements culturels ou de faciliter l'engagement citoyen.

Sources utiles